01 décembre 2007

Création de notre Association

En voyant l'oeuvre et l'essor de notre association, beaucoup de gens nous ont demandé comment était né ce groupement de bénévoles très motivés ?
Nous allons essayer de vous raconter notre parcours :
Tout d'abord, après avoir été longtemps négligée et oubliée, notre chapelle se délabrait tout doucement avec pour seuls compagnons, lapins, oiseaux, cigales et quelques renards ou blaireaux.
Un beau jour, un jeune couple ( Aimé Vicente & Véra ) sans logis et épris de liberté, vint solliciter le curé de la paroisse, l'Abbé Roy, qui leur remit la clef de la chapelle. En quelques mois, ils transformèrent la chapelle en maison habitable. Ils firent appel à Mr Michel Valero alors maçon, qui créa trois ouvertures, une petite citerne, et refit le toit.
Lors d'une discussion avec Michel Valero, celui-ci informa Norbert qu'il lui avait été mandé d'enlever la "vierge" qui trône sur le pignon, puis de la jeter à la décharge. Il l'en dissuada calmement mais fermement en argumentant sur le respect du patrimoine. Les choses en restèrent là.
Le sol fut recouvert d'un parquet, les murs de lambris qui montaient jusqu'au toit, et la porte doublée de planches. Pour adoucir l'hiver, une cheminée occupait le coin gauche en entrant. La chambre à coucher était installée dans la fosse. Plus tard, à la naissance de leur fille Minerve, ils aménagérent une mezzanine. Le gros problème de ce magnifique endroit était le manque d'eau. C'était peut-être pour cette raison que nos ancêtres y avaient construit leur cimetière loin des puits et des rivières. Ils ne parlaient pas encore d'écologie, mais la pratiquait.
Quand, las de jouer les hippies, nos squatters partirent rejoindre la civilisation, la chapelle devint alors une belle cabane pour nos jeunes et autres.
Malheureusement, un feu non éteint se propagea de la cheminée au parquet, puis aux lambris et bien entendu aux poutres du toit. Tout s'effondra sauf les murs et la statue. On peut encore voir actuellement, à l'intérieur, les pierres rougies par l'intensité du brasier. Comme un malheur n'arrive jamais seul, quelques temps après, une violente tempête déracina beaucoup d'arbres, dont le plus beau de notre site.
( cet arbre, situé à droite de la chapelle était cité, dans un ouvrage, parmi les 100 plus beaux arbres de l'hérault... )
Peu de temps après Maryse Crebassa dit à Norbert en sortant de la messe :
"Norbert, il faudrait faire quelque chose pour la chapelle".
"C'est vrai, on pourrait faire quelque chose, mais quoi ?..."
Les choses en restérent là.
Mais c'était sans compter sans la douce et ferme volonté de Maryse qui le relançait chaque fois qu'elle le voyait. Il ne savait pas par quel bout prendre cette histoire, quand il s'est dit que...
Peut-être ?
Il en parla donc à Loulou Fouquet. Lui, saurait comment faire, avec le dynamisme que nous lui connaissions tous. Il nous fallait d'abord savoir à qui appartenait la chapelle, car nous ne pouvions pas nous permettre de nous occuper d'un terrain sans connaître son propriétaire. A la mairie, Yvan Ségalas, notre ancien secrétaire, nous renseigna tout de suite grâce au plan cadastral :
La chapelle et son terrain attenant appartenaient toujours à une certaine association d'éducation populaire "Culture et joie", créée en 1955 par l'Abbé Cros Georges, alors curé d'Abeilhan.
Nous avons donc relancé cette association le 18 juillet 1996, pour devenir propriétaire de la chapelle.
C'est pour cela que nous avons conservé le nom un peu désuet de cette association,
en y ajoutant officieusement "Les amis de Saint Pierre".
Maintenant, il ne nous manquait plus que le principal, le nerf de la guerre pour commencer les travaux.
Par un coup de chance extraordinaire, la cave coopérative nous fit savoir que nous pouvions prétendre...peut-être...à une subvention du F.G.E.R., grâce à son appui, par le biais de son groupement. Pour des gros travaux de terrassement, talutages et nettoyage, etc... nécessitant l'emploi de gros engins.
Emmanuel Villeneuve ( natif d'Abeilhan ) alors président des "Schistes" ( groupement de caves coopératives dont celle d'Abeilhan ) fit toutes les démarches pour prétendre à cette subvention. Sous la présidence de Didier Boyer, Gérald Santacru ( ancien gérant de la cave coopérative ) et Guy Rivemale notre agent de liaison, fournirent alors les pièces nécessaires à la constitution du dossier, qui fut finalement accepté le 02 septembre 1997.
Le train était mis sur les rails.


Nous en profitons ici pour remercier tous ceux qui, par leur contribution ( subvention, cotisation, dons, aides matérielles, physiques et morales, etc... ) même modestes, nous aident à conserver et à embellir notre patrimoine millénaire.